Maxim Goupil : jeune, coureur et prometteur !

Les jeunes talents, on aime les dénicher et on se plaît à admirer la progression dans leur discipline ! Ils se démarquent par leur volonté et leur ténacité. Le portrait suivant est celui d’un jeune garçon animé d’une passion pour la course à pied. Maxim Goupil 16 ans, résident de Charlesbourg, près de Québec. Ma conversation avec lui fut si riche qu’elle m’a amenée à me questionner : qu’est-ce qui motive un jeune à s’activer et à bouger ? À cet âge, participer à des compétitions est-il plutôt un jeu ou une expérience fondatrice ?

 

 

Aller vite pour se dépasser : la course à pied comme moteur

 

Maxim est un rapide, il aime les courtes distances et la compétition. Il a commencé la course à pied à 11 ans et se lance en compétition grâce à son ami Tristan et le père de ce dernier. À l’aube de ses 14 ans, il parvient à atteindre 15 à 20 défis par an! On le trouve dans la plupart des événements de course à pied comme le 5km sur route et le Trail La Clinique Du Coureur ou encore Bromont Ultra pour ne citer qu’eux. Un vrai mordu de course à pied, je vous le dis !

 

Il y a 2 ans, c’est en 20 minutes qu’il court 5 kilomètres. Aujourd’hui, avec les bénéfices de l’expérience et des entraînements multidisciplinaires (vélo de montagne, hockey, base-ball) le chronomètre affiche  17 minutes 30 secondes! Une progression rapide qui le motive à constamment poursuivre ses efforts. Plus que gagner, ce qui importe pour lui est battre son chrono personnel. C’est ainsi que la magie de la course à pied opère et qu’il y puise l’essence de la discipline : le dépassement de soi. Arrivé 3ème à l’édition 2019 du Trail La Clinique du Coureur, sur les sentiers techniques de Lac-Beauport; Maxime gagne aussi, la même année, le 6 km du Québec Méga Trail en établissant un nouveau temps record. Bâtir son entraînement et ses courbes de progression relève d’une organisation minutieuse, et s’appuyer sur les programmes d’entraînement La Clinique Du Coureur lui permet d’avoir des connaissances sur les meilleures pratiques dans le milieu.

 

Le jeune se construit ainsi un beau palmarès et jette déjà les bases d’une vie saine autour de l’activité physique. Maxim sort courir avec sa sœur; la course à pied étant aussi un moyen de passer du temps ensemble et de renforcer les liens. Il devient un modèle pour sa famille.

 

 

Adopter de saines habitudes dès le plus jeune âge

 

Pour jongler avec les cours, les devoirs, son emploi étudiant et l’activité sportive, Maxim fait preuve d’une grande maturité et de rigueur. Afin de concilier sa vie de jeune athlète à ses obligations scolaires, ses parents et lui s’organisent pour maintenir un équilibre de vie salutaire. En agissant comme un réducteur de stress et un rehausseur de concentration, l’activité physique permet un meilleur rendement scolaire, en plus de favoriser la santé mentale.

 

Autant de bénéfices que ressent Maxime et qui contribuent à son épanouissement. Les recommandations de santé sont en ce sens très claires : les jeunes de 12 à 17 ans devraient pratiquer au moins une heure d’activité physique par jour, et ce, à une intensité modérée à élevée.1 Dépasser cette proposition multipliant bien sûr les bienfaits psychologiques mais aussi physiologiques, dont font partie l’amélioration de la posture et de l’équilibre. Ces recommandations arrivent à un moment où la sédentarité se fait de plus en plus alarmante, si bien qu’un pourcentage trop important de jeunes présente aujourd’hui des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires. En quelques décennies seulement, on a d’ailleurs pu documenter une perte significative des capacités physiques en endurance et cardiorespiratoires chez les adolescents.

 

 

Et pourtant, la littérature indique qu’en comparaison des adultes, les jeunes récupèrent mieux après des exercices d’intensité élevée et de courte durée.2 Conserver une qualité physiologique est plus simple que la développer, c’est pourquoi inclure le sport dans les habitudes de vie dès le plus jeune âge est gagnant. La clé réside dans le mouvement varié et les expériences gratifiantes qui permettent d’inciter à un mode de vie actif. Aussi, l’environnement familial, scolaire et municipal est des lieux de prédilection pour la sensibilisation aux enjeux de santé des enfants.

 

Les établissements scolaires offrent quelques heures d’activité physique aux élèves et aussi des structures pour représenter leur école. Maxim a eu l’opportunité de participer et de se qualifier au championnat québécois de cross-country dans la catégorie cadet et overall dans la région de Québec Chaudière-Appalaches. Il en tire une grande fierté et souhaite persévérer dans cette voie.

 

Pour compétitionner à plus haut niveau, Maxim laisse entrevoir la possibilité d’être accompagné. Il a le désir de porter plus tard les couleurs du Canada dans des manifestations sportives internationales. Ses références ? Mo Farah, Galen Rupp, et Maxime Leboeuf avec qui il aimerait aller s’entraîner pour s’en s’inspirer.

 

 

1 Ces lignes directrices sont issues des avis de plusieurs experts (comité scientifique Kino-Québec 2011, US Department of Health and Human Services et la Société canadienne de physiologie de l’exercice.

2 Ratel S et al. (2004) High-intensity intermittent activities at school: Controversies and facts. J Sports Med Phys Fitness 44:272-80.

Gül EYILI